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PAT

GRIGRI

EXPOSITION (R)êvolution 2045

A CENT METRES DU CENTRE DU MONDE PERPIGNAN

Exposition Pat GriGri

Modern Art Primitive Paintings

(R)êvolution 2045

 

au Centre d'Art Contemporain

"a cent mètres du centre du monde" Perpignan

le 5 Octobre 2012 dans le cadre du

Projet Artistique Global de Pat Grigri

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exposition éphémère

Tournage d'un court métrage de SF:2045: Brigade d'Action Divine

+mix peintures - dessins animés 3D - Musique - Amis et invités

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Che Belew Shellela

L'excellent morceau du fabuleux Jazzmen Sax Getatchew Mekuria + The Ex l'ex groupe punk Hollandais
Arrangé par Alex Augé pour New World 4 Jazz
Alex Augé: Saxophone
Franck Garcia : Claviers (qui n'est pas présent sur la version filmée ici, mais quand même...)
Jim Noël: Basse
Vincent Bonafous: Barrerie

DESTRUCTIVE ART PERFORMANCE

Auto-Destructive Art est un terme inventé par l'artiste Gustav Metzger. En 1959 il asperge d'acide des feuilles de nylon en protestation contre les armes nucléaires.En 1966 Metzger et d'autres organisent le Destruction in Art Symposium (DIAS) à Londres. John Latham et d'autres artistes du Mouvement Fluxus, dont Yoko Ono, construisent trois "Skoob Towers", des tours constituées de livres auxquelles ils mettent le feu. Ensuite ce geste de destruction artistique se répand avec Jean Tinguely et ses machines auto-destructrices, mais aussi avec Pete Townshend des Who ou Jimmy Hendrix détruisant leurs guitares sur scène, ou Iggy Pop qui se lacère sur scène, suivi par d'autres artistes, punks en particulier.

 

Pour le tournage de "2045: Brigade d'Action Divine", nous avons décidé de détruire le vrai tableau (L'origine du Monde), et non une copie. C'était un choix symbolique en accord avec mes peintures qui entretiennent des relations avec les arts primitifs. Dans les cérémonies africaines animistes les statues sont spécialement fabriquées pour être utilisées pendant la cérémonie et ensuite elles sont détruites (ou abandonnées) ayant rempli leur rôle et ne possédant plus de pouvoir. Mes tableaux ayant aussi à voir avec la psychanalyse, la destruction réelle pose le problème du "passage à l'acte" et de ses conséquences irréversibles. La réaction des spectateurs montre la puissance symbolique de la destruction volontaire. De plus l'accident sanglant, non prévu mais d'une certaine manière attendu, puisque toute la soirée était une mise en situation comportant une partie d'improvisation, fait soudain pencher la performance de Destructive Art vers la cérémonie vaudou, les scarifications primitives ou les lacérations punks, élargissant la symbolique de la destruction artistique pourtant déjà très vaste: elle évoque aussitôt le dadaïsme et le surréalisme, des actes provocateurs comme Gainsbourg ou Jerry Rubin brûlant des billets de banque en public, gratuité, révolte, protestation, métaphore de la guerre, de la société de consommation, du meurtre, du viol, de la folie, du délire, du suicide, de l'artiste maudit, du jeu, de cérémonies primitives sanglantes, donc de la religion, des religions en général, la fin du monde, etc., etc.

 

On pourrait trouver beaucoup d'autres chaînes de relations symboliques, mais pour moi c'est au final l'illustration de notre condition humaine que cette destruction met en scène, et c'est ce qui entraîne les réactions (recul, négation, refus) des spectateurs. A savoir que nous sommes destinés à la destruction, comme tout ce qui existe, et cette destruction est irréversible. Dans la vraie vie, contrairement au spectacle, on ne revient pas en arrière. Ce qui est brisé ne sera plus jamais comme avant. Les heures de travail, l'énergie mise en oeuvre sont irrémédiablement perdues au profit du chaos. Non, on ne va pas "refaire" la scène !

Catalogue de l'exposition

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